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Andro Dunos 2 (Switch)

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    Andro Dunos 2 (Switch) 08.04.2022

    Tout d’abord, je dois confesser que j’ai toujours eu un petit faible pour Andro Dunos, tout en reconnaissant son statut de second couteau (en toute objectivité !). Il s'était fait étriller par la presse à l'époque (Consoles + notamment) qui estimait (sans doute à juste titre) que la réalisation n'était pas à la hauteur de la Rolls... Ses musiques dantesques, son système d’armes original, son rythme effréné mais surtout son ambiance enjouée et l’esthétique du vaisseau tranchaient avec les concurrents plus sérieux et austères sur Neo Geo, type Last Resort ou Pulstar. C’est dire si j’attendais beaucoup de sa suite, publiée par PixelHeart après le rachat de la licence Visco et développée par Picorinne Soft. Même si les premiers trailers ne m’avaient pas franchement convaincu…


    Près de 30 ans séparent ces 2 titres…

    Après une intro courte mais très classieuse et particulièrement efficace (la musique qui monte crescendo y contribuant fortement), allez faire un tour dans les options pour régler la difficulté, paramétrer le nombre de crédits (jusqu’à 9) et votre configuration.



    Puis vous voilà aux commandes de ce bon vieux Yellow Cherry qui a toujours aussi fière allure ! Sur le plan visuel, Andro Dunos 2 laisse tout d’abord une impression assez mitigée. Malgré quelques effets de zoom (des ennemis qui changent de plan essentiellement), on ne peut pas dire que le soft brille sur le plan technique. Les arrière-plans sont moins fournis que dans le premier opus (un comble !), les parallaxes totalement absentes ou presque, les environnements un poil trop sages, sans prendre aucun risque… L’esthétique générale m’évoque plus celle d’un jeu SFC que d’une production Neo Geo à vrai dire… Andro Dunos 2 relève heureusement le niveau s’agissant du bestiaire, avec des ennemis éclectiques aux patterns variés (ils forment de véritables ballets à l’écran), des boss souvent très imposants ainsi que de nombreux clins d’œil à l’épisode précédent (je vous laisse la surprise). L’affichage est seulement disponible en 4/3, ce qui n’est pas pour me déplaire…

    Voici une revue complète des 7 stages qui composent le jeu :

    - « Our Planet » : vous débutez votre périple dans une ville souterraine avant de remonter en surface (un peu comme dans Andro Dunos premier du nom d’ailleurs) dans un désert aride balayé par une tempête de sable.



    - « Space Colony » : une colonie spatiale comme son nom l’indique, avec un affrontement final contre un boss (au design assez douteux d’ailleurs) au cours duquel il faudra abuser des rayons lasers pour vous débarrasser en priorité des espèces de tourelles qui vous mèneront la vie dure.



    - « Asteroid » : une traversée épique dans un champs d’astéroïdes avant de voler en rase-mottes à la surface d’une planète rocheuse et hostile.



    - « Deep Sea » : sans doute un des stages les plus réussis du jeu. Vous démarrez à la surface d’une planète recouverte d’un océan et de calottes glaciaires (très proche dans l’esprit de celle du 2ème stage de Gley Lancer d’ailleurs) avant de vous enfoncer dans les abysses pour faire face à une créature redoutable, mi-crustacé mi-poisson qui multipliera les attaques à base de glace, vous foncera dessus et vous assènera des coups de queue...



    - « Machine City » : Encore du vol en rase-mottes mais cette fois-ci au-dessus d’une ville futuriste, avec des passages (qui ne sont pas sans rappeler ceux de Gradius ou d’Aero Blasters) au cours desquels il faudra faire preuve d’un minimum de mémorisation et d’adresse pour ne pas vous écraser lamentablement contre les parois. Le boss (un gigantesque char d’assaut armé d’un canon assez pénible) rappelle un de ceux du premier opus.



    - « Battleship » : vous évoluerez tout d’abord au beau milieu de gigantesques croiseurs interstellaires, avant un mini boss rush constitué de 4 boss issus d’Andro Dunos sur Neo Geo, un bel hommage qui plaira assurément aux fans. On retrouve même à cette occasion la musique emblématique des boss ! S’ensuit une bataille contre un satellite aux multiples patterns.



    - « Secret Base » : le 7ème et ultime stage du jeu, et de loin le plus long (d’où les 2 photos) ! Des passages où il faudra démontrer un certain skill, plusieurs boss à combattre, des phases de pilotage pur, etc. Une bonne mise en pratique de l’expérience que vous avez accumulée au cours des niveaux précédents !





    Côté armement, vous retrouverez avec plaisir les 4 armes entre lesquelles il faudra switcher en fonction des situations (à la manière de Hellfire) : un tir concentré vers l’avant, un en diagonale au spectre assez large, un à la fois vers l’avant et vers l’arrière, et enfin un tir multidirectionnel (les fameux rayons laser). Chaque arme est upgradable jusqu’à 7 fois, en récupérant les items S en cours de partie et/ou les bonus accumulés que vous pourrez dépenser à la fin de chaque stage, en les répartissant entre les armes ou bien en renforçant vos boucliers ou encore vos missiles. Si vous perdez une vie, l’arme qui était en votre possession au moment de votre mort perdra également un cran de puissance. Prudence donc…

    On retrouve le super tir dénommé ici « Hyper Shot » (une attaque spéciale différente pour chaque arme). Mais contrairement au premier opus, vous ne perdrez pas un cran de puissance en vous en servant. Après utilisation, vous devrez juste attendre que la jauge dédiée soit complètement rechargée (de l’ordre de quelques secondes tout au plus) avant de pouvoir déclencher un nouvel Hyper Shot. Mine de rien, cela change considérablement le gameplay et le level/game design vous incite à utiliser l’Hyper Shot autant que possible. Ce qui décuple le sentiment de puissance que vous aurez en canardant à tout va !

    Au rang des nouveautés, vous pouvez maintenant switcher d’une arme à l’autre à l’aide de 2 gâchettes, là où cette tâche était assignée à un seul bouton sur Neo Geo, ce qui vous obligeait à mémoriser l’ordre des armes, un peu pénible dans le feu de l’action. Pour plus de confort de jeu, les développeurs ont également décidé de vous attribuer un autofire. Clairement une bonne idée qui rend l’expérience plus agréable, et qui écarte le risque de tendinite et de finir en sueur !

    L’OST réalisée par le compositeur anglais Allister Brimble est excellente du début à la fin. Elle se paie même le luxe de supplanter celle d’Andro Dunos. Elle a une petite touche Amiga qui fait mouche. Les boucles ont beau être assez courtes, elles sont toutes dynamiques et entêtantes. Elles soulignent à merveille l’action à l’écran. En somme, mémorables de bout en bout !

    La durée de vie est correcte pour un shmup, de l’ordre de la quarantaine de minutes. Vous en viendrez facilement à bout en easy. En normal ce sera une autre paire de manches, sauf si vous le creusez et que vous optez pour le nombre maximum de crédits. Je n'ai pas encore testé le mode hard... Les développeurs ont pensé aux néophytes puisqu’il existe un stage select qui vous permettra de commencer au niveau de votre choix (si vous l’avez déjà atteint précédemment bien entendu). Vous pourrez alors opter pour le « one stage mode » pour ‘’travailler’’ ce niveau ou bien le « continue play » pour enchainer avec les stages suivants. En finissant le jeu, vous débloquerez un boss rush. Il y a manifestement aussi 2 stages bonus mais j’ignore pour le moment comment les débloquer…

    En conclusion, assurément une belle surprise ! Ma note peut sembler généreuse mais encore une fois, elle vient d’un fan inconditionnel de la version Neo Geo. On pourra regretter un aspect visuel assez cheap, peu de passages véritablement marquants au final et surtout l’absence d’un mode 2 joueurs, qui était présent en plus en 1992... En tout cas, je le dose depuis une petite semaine et j’y reviens quotidiennement avec un plaisir non dissimulé à enchainer les stages sans pouvoir lâcher la manette Pro, un signe qui ne trompe pas !

    Mon choix s’est porté sur la version Switch mais je le reprendrai probablement sur Dreamcast histoire de pouvoir le doser à l’ancienne comme il se doit : sur un CRT ! En espérant qu’Andro Dunos rencontre un joli succès, de manière à convaincre PixelHeart de le ressortir aux formats AES/MVS (on peut rêver)… Auquel cas je prendrai sans hésiter la version AES !

    PixealHeart sortira prochainement une suite à Ganryu (que je n’ai pas encore précommandée pour le moment). Si je pouvais leur glisser un conseil à l’oreille, je leur suggérerais de s’atteler à développer une suite à Breaker’s !

    Ma note : 16/20

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