Après avoir braqué un journaliste avec un fusil automatique chargé à balles réelles le mois dernier et fait un doigt d'honneur lundi à une personne âgée voulant faire un selfie avec lui, Zemmour a ponctué hier la journée d'annonce de sa candidature en insultant copieusement jusqu'à la faire pleurer une journaliste qui lui avait posé des questions sur son programme politique.
La campagne électorale peut donc désormais commencer.
Voici ma prévision synthétisée:
Depuis le duel Chirac-Le Pen, le système en place a compris que voir passer un candidat dit nationaliste au second tour était la certitude pour son rival de l'emporter, la marche à franchir étant trop haute. Un second duel Macron-Le Pen est inenvisageable aujourd'hui: le FN est désormais un parti de gauche comme les autres et les efforts des médias à rabâcher le contraire n'empêchent pas les électeurs d'arrêter de voter lui.
Zemmour est porté par Cnews depuis des mois et les faux débats étaient en fait des tribunes dans lesquelles sont temps de parole supplantait largement celui de tous les autres participants réunis. Sorti de nulle part, ce chroniqueur essayiste présente donc sa candidature à la Présidentielle. Il va être un personnage politique éphémère, être poussé au second tour, détruire les formes politiques dites nationales au passage et s'éclipser par la petite porte. Voir le RN passer sous les 5% et sombrer définitivement serait quand même réjouissant.
Évidemment de l'autre côté, il faut amener Macron au second tour. Ce qui n'a pas l'air d'être une mince affaire.
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