Jeux vidéo Les éditeurs participent largement au regain d’intérêt pour de vieux titres mythiques
Retrogaming ou le retour de Pac Man
Incroyable. A l’heure de la surenchère technologique, la réédition d’une console des années 1980 sera le must de Noël au rayon des jeux vidéo : l’Atari VCS 2600, baptisée Flashback, avec 20 jeux intégrés pour seulement 30 € . Dont les mythiques « Pong » et « Asteroïds » .
Le tout concocté par un éditeur indépendant qui a eu le flair de racheter les droits d’anciens jeux et ces consoles.
Atari, propriété d’Infogrames, travaille d’ailleurs lui aussi à sa propre réédition de la console 2600, prévue au moins de mars 2005. Pas question de passer à côté de ce qui ressemble à un filon, le retrogaming, pressenti par Lansay en mai dernier avec les 80 000 exemplaires de sa TiviPad Pac- Man qui se sont écoulés en moins de six mois en France. Un carton.
Nintendo veut sa part du gâteau, profitant des 20 ans de sa console 8 bits, la NES, pour ressortir huit jeux, dont « Super Mario Bros » , « Donkey Kong » , « Pac- Man » et « Zelda » , ( env. 19 € l’unité) pour la Game Boy Advance. Une édition collector de la GBA reprend même le design de l’antique NES ( env.
99 € ). La sortie d’autres jeux rétros est déjà prévue pour janvier.
Sega tente aussi de se faire une place avec sa Megadrive et son personnage Sonic. Une machine à cash pour des jeux amortis depuis des lustres. Un revival qui passionne des gamers pour la plupart trentenaires.
Ce qui leur a valu d’être englobés sous l’appellation fourre- tout de « génération Gloubiboulga » par les pros du marketing, à l’image de ce qui se fait dans la mode, la télévision ou la musique.
Le succès est tel que quantité de sites Web proposent aux gamers d’étancher leur soif de titres rétros en achetant de vieilles consoles d’occasion ou en téléchargeant des émulateurs sur Internet.
Laurent Roucairol, fondateur du site Grospixels. com, s’agace de la récente récupération commerciale de cette passion. « Le rétrogaming n’a rien de superficiel. Le phénomène est né aux Etats- Unis. Là- bas, la culture populaire récente est considérée comme un patrimoine qu’il faut conserver et étudier avec sérieux, sur le long terme et pas simplement le temps d’un revival . L’évolution des jeux vidéo depuis trente ans est celle d’un véritable mouvement artistique ! » Et la nostalgie ne suffit pas à expliquer cette passion. « Il serait très réducteur de dire que les jeux étaient meilleurs autrefois. Ils s’adressaient à un public plus restreint, assidu, et les coûts de développement étaient moindres. Ce qui laissait plus de champ à l’innovation. » Benjamin Chapon
T. CAPLAIN/ LIEU- DIT/ 20 MINUTES
Retrogaming ou le retour de Pac Man
Incroyable. A l’heure de la surenchère technologique, la réédition d’une console des années 1980 sera le must de Noël au rayon des jeux vidéo : l’Atari VCS 2600, baptisée Flashback, avec 20 jeux intégrés pour seulement 30 € . Dont les mythiques « Pong » et « Asteroïds » .
Le tout concocté par un éditeur indépendant qui a eu le flair de racheter les droits d’anciens jeux et ces consoles.
Atari, propriété d’Infogrames, travaille d’ailleurs lui aussi à sa propre réédition de la console 2600, prévue au moins de mars 2005. Pas question de passer à côté de ce qui ressemble à un filon, le retrogaming, pressenti par Lansay en mai dernier avec les 80 000 exemplaires de sa TiviPad Pac- Man qui se sont écoulés en moins de six mois en France. Un carton.
Nintendo veut sa part du gâteau, profitant des 20 ans de sa console 8 bits, la NES, pour ressortir huit jeux, dont « Super Mario Bros » , « Donkey Kong » , « Pac- Man » et « Zelda » , ( env. 19 € l’unité) pour la Game Boy Advance. Une édition collector de la GBA reprend même le design de l’antique NES ( env.
99 € ). La sortie d’autres jeux rétros est déjà prévue pour janvier.
Sega tente aussi de se faire une place avec sa Megadrive et son personnage Sonic. Une machine à cash pour des jeux amortis depuis des lustres. Un revival qui passionne des gamers pour la plupart trentenaires.
Ce qui leur a valu d’être englobés sous l’appellation fourre- tout de « génération Gloubiboulga » par les pros du marketing, à l’image de ce qui se fait dans la mode, la télévision ou la musique.
Le succès est tel que quantité de sites Web proposent aux gamers d’étancher leur soif de titres rétros en achetant de vieilles consoles d’occasion ou en téléchargeant des émulateurs sur Internet.
Laurent Roucairol, fondateur du site Grospixels. com, s’agace de la récente récupération commerciale de cette passion. « Le rétrogaming n’a rien de superficiel. Le phénomène est né aux Etats- Unis. Là- bas, la culture populaire récente est considérée comme un patrimoine qu’il faut conserver et étudier avec sérieux, sur le long terme et pas simplement le temps d’un revival . L’évolution des jeux vidéo depuis trente ans est celle d’un véritable mouvement artistique ! » Et la nostalgie ne suffit pas à expliquer cette passion. « Il serait très réducteur de dire que les jeux étaient meilleurs autrefois. Ils s’adressaient à un public plus restreint, assidu, et les coûts de développement étaient moindres. Ce qui laissait plus de champ à l’innovation. » Benjamin Chapon
T. CAPLAIN/ LIEU- DIT/ 20 MINUTES
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