Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Crystal of Kings (arcade)

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Crystal of Kings (arcade)

    Quand un jeu est le leader d’un line up de 2 titres d’un système d’arcade qui a disparu aussi vite qu’il est apparu, il ne donne pas vraiment envie d’y jouer. Si ce préjugé est compréhensible, il empêche ici de découvrir un titre de qualité. Sorti en 2001, Crystal of Kings est un beat’em all sauce médiévale qui explique malgré lui l’échec du système d’arcade Crystal System.


    LES GRAPHISMES :

    Finis les pixels et les couleurs bédé, on a droit à de superbes décors fins qui font honneur à la palette graphique du crystal system. Les dégradés sont plus qu’agréables pour la rétine ; le travail des développeurs est de qualité. Les environnements reprennent l’univers Donjons&Dragons : château, bois, marais, grotte, montagne, etc. L’originalité n’est pas de mise, mais leur cohérence, leur netteté et leur beauté rattrapent haut la main le tout.
    Les personnages et ennemis essaient de suivre cette esthétique. L’absence de travail sur les ombres est regrettable : un simple rond clignotant. De plus, ils s’intègrent mal dans le décor. On verra pourquoi un peu plus loin.
    Enfin, le choix judicieux d’une typographie adaptée à l’époque finit de nous imprégner de l’univers Heroïc Fantasy.

    LES HEROS :

    Ils sont au nombre de 4 :
    _Cocco, un nain monté sur un animal mythologique. Il tire des flèches, lance des bombes et est le seul à pouvoir déclencher une attaque en arrière. Très efficace pour maintenir les ennemis à distance, il perd vite de son utilité au corps à corps. Le charisme du bonhomme fait naturellement fuir le joueur vers les autres combattants.
    _Lustro Furia, le cousin éloigné de Cloud (Final Fantasy VII). Sans doute le personnage le plus agréable à jouer. Il est rapide, son épée tranche la chair des ennemis avec force et on peut enchaîner des combos.
    _Lung King, le magicien. Personnage moyen. Il peut combattre au corps à corps et lancer des attaques magiques à distance.
    _Justicia, l’équivalent féminin de Lustro. Elle est aussi complète. Elle compense sa différence de force avec sa rapidité.


    LES ENNEMIS :

    Une force du jeu réside dans ses ennemis : ils sont variés et collent parfaitement à l’environnement dans lequel on évolue. Ainsi, lorsqu’on déambule dans les marais, on est attaqué par des hommes poissons armés de trident, poissons et autres insectes. Dans la grotte, des hommes en pierre armés de massues apparaissent par grappes. Ils sont généralement dirigés par un nécromancien qu’il convient d’éliminer rapidement, car il en crée à l’infini. Les orques sont déclinés en plusieurs catégories dont la résistance et la combativité sont reconnaissables à leur couleur, armure et arme. Les verts qui jouent du tambour sont forcément moins forts que les rouges armés d’une épée Ce sont les ennemis lambda que l’on retrouve tout le temps, mais chaque niveau possède son armada d’ennemis propre.


    ILS SONT LA POUR VOUS AIDER :

    Les inévitables tonneaux et caisses en bois recèlent différents trésors : des pièces pour votre butin, une potion pour la magie, de la nourriture pour redonner de l’énergie ou des fées.
    Elles sont au nombre de 4. Prisonnières dans des cages, elles vous accompagnent après avoir été délivrées pendant un laps de temps :
    _La fée rouge : elle lance de petites flèches sur les ennemis.
    _La fée verte : elle restaure le niveau de magie en continu.
    _La fée bleu : elle restaure le niveau de vie en continu.
    _La fée jaune : elle augmente le score en continu.
    Il est possible d’en avoir plusieurs à la fois.
    En cassant une caisse, une mauvaise surprise peut vous attendre comme une fée noire qui vous transforme momentanément en grenouille.



    LE GAMEPLAY

    Les possibilités sont assez limitées avec Cocco mais très intéressantes avec Lustro.
    Il est possible de courir en faisant un à-coup court et un à-coup long avec le joystick.
    _Le bouton A sert à donner des coups d’épée. En enchaînant les A et en finissant avec une manip du joystick, on obtient des combos assez sympas. En dirigeant le joystick vers le bas, le personnage donne des coups plus faibles, un coup de pied bas avec Lustro.
    _Le bouton B sert à sauter. Le saut peut être court et long. En appuyant sur A en sautant, le personnage donne un coup de pied. En ajoutant la direction bas à cette manip’, le personne tombe à pic en donnant un coup d’épée. En appuyant sur bas et B, le personnage se protège.
    _La combinaison A+B permet au personnage de frapper autour de lui et de dégager les ennemis sur un court périmètre. C’est très utile quand ils sont assez nombreux.
    _Le bouton C lance l’attaque magique spécifique de votre personnage. Plusieurs niveaux de puissance sont accessibles selon ce que contient la jauge. Lustra pourra lancer un dragon rouge par exemple et Justicia plantera son épée dans le sol. L’effet est dévastateur.
    En plus des modes de difficulté classiques,un hit mode basé sur 3 niveaux de difficultés(copper,silver et gold) est présent.A la fin du jeu,un tableau affichera votre crystal level.

    LES MUSIQUES ET BRUITAGES :

    On a droit à de grands thèmes orchestraux bien choisis et aux mélodies suffisamment longues pour être agréables à écouter. Plutôt dynamiques, elles donnent envie d’avancer et collent à l’environnement du niveau.
    Les boss se combattent avec une musique plus stylée rock, mais tout aussi réussie.
    Les bruitages sont bien conçus et la violence des coups portés bien rendue. Le tout sort en mono, quel dommage.

    L’ANIMATION :

    C’est là que réside le principal défaut du jeu et qui fait rager le joueur. On se sent trompés par les screens et on comprend pourquoi il n’y avait pas de vidéo in game du jeu proposée par Brezzasoft lors de la promo du titre.
    Les mouvements des personnages sont trop saccadés. Ils ont un rendu 3d, mais avec une animation 2d. C’est assez étrange de voir que plus les ennemis sont beaux et détaillés, moins ils sont animés. Mention spéciale pour le boss de fin, un géant qui prend la moitié de l’écran et qui est animé par moins de 5 images.
    Les héros sont les moins bâclés. Leur palette de mouvements est plutôt bien fournie, mais on passe d’un mouvement à un autre sans étape d’animation. Ce contraste beauté-animation est assez gênant à observer et frise le ridicule quand des PNJ (personnages non joueurs) traversent l’écran animé par 3 images différentes tout en glissant sur le sol.
    Deuxième défaut, les personnages glissent sur le sol. Les développeurs n’ont pas réussi à accorder leur pas sur le défilement du décor. C’est aberrant de voir ça en 2001.
    Les décors sont statiques au possible et il n’y a guère que des animations en 2 images par seconde pour égayer le background du premier niveau ou animer les torches de la grotte.
    Je finis sur des zooms non maîtrisés qui rappellent les premiers du genre sur Neo Geo. Au début de chaque niveau, notre position est indiquée sur une carte suivie d’un zoom avant qui pixellise énormément sur cette dernière. Ce même zoom est utilisé pour animer d’énormes boulets arrivant du fon de l’écran. Le résultat est désolant.


    FUN ES-TU LA ?

    L’action est bien menée par des ennemis qui apparaissent en petit nombre (une dizaine max) mais qui suffisent à remplir l’écran par leur taille et à vous occuper par leurs attaques diversifiées. Les coups sont bien rendus et le sang rouge et vert coule à flots. Les boss sont impressionnants et originaux. On prend plaisir à les éclater, malgré la difficulté des derniers. Dans le feu de l’action, la manip’ pour se protéger ne s’avère pas pratique à réaliser.

    CONCLUSION

    Il manque à Crystal of Kings un côté novateur qui l’aurait démarqué de titres concurrents sans pour autant le faire rentrer au Panthéon des perles méconnues. Brezzasoft nous sert un titre qui se contente d’appliquer de bonnes recettes, bonnes mais déjà vues. Ce patchwork sans imagination conduit à un jeu formaté trop linéaire pour qu’on y revienne des dizaines de fois, mais suffisamment plaisant pour qu’on sorte la cartouche du placard de temps en temps ; pour peu qu’on oublie l’animation défaillante, véritable point noir du titre.


    (test rédigé et réalisé par Yori)
Chargement...
X