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Ganryu [test complet par Kretinou]

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  • Ganryu [test complet par Kretinou]




    Ganryu / Musashi Ganryuuki





    Visco ? C’est supair ! (ou pas)

    Voici un titre peu connu qui n’évoque pas vraiment grand-chose à l’oreille du profane de Neo·Geo. Pas surprenant, ce jeu n’est sorti qu’au format MVS et se trouve être plutôt rare dans nos vertes contrées. Offrons-nous l’occasion de découvrir ce titre aux consonances japonaises si mystérieuses.

    Nous ne reverrons pas dans ce test l’historique de la société Visco, mais il est tout de même important de signaler que le réalisateur du soft qui nous intéresse a été un partenaire important de SNK. Même si des titres comme, Andro Dunos, Neo Drift Out ou Breaker’s Revenge sont connus et assez réussis, Visco a eu une manie de piocher allègrement les concepts de la concurrence et les a refaits souvent à une sauce moins savoureuse.

    C’est en 1999 que la succursale de Kyôto réalise Ganryu (ou Musashi Ganryuuki dans sa version japonaise) ; un jeu de plateformes mettant en scène un rônin à la recherche de sa dulcinée. Une aventure au scénario peu original et qui arrive la même année que Metal Slug X. Un défi, en somme.


    Dur dur d’être un rônin !

    Nous voici plongés dans le Japon féodal rempli de samouraïs, de ninjas, de démons et de sang (vert). Le héros que l’on y incarne n’est autre que Miyamoto Musashi, figure emblématique du Japon et fine lame du pays, de retour de l’île de Fuma où il y a vaincu son plus grand adversaire, Kojirō Sasaki. En arrivant dans son village, Musashi découvre que son fief a été mis à sac et que des habitants ont été enlevés. Encore plus douloureux, parmi ces disparus, se trouve sa compagne, Otsu. Avec l’aide de Suzame, sœur de la captive, notre rônin devra retrouver sa fiancée et mettre fin aux agissements des mystérieux kidnappeurs.

    Comme décrit ci-dessus, deux personnages, aux capacités distinctes, seront à votre disposition :

    Miyamoto Musashi



    Héros confirmé de l'aventure, Monsieur Musashi se bat avec un katana. Il dispose d'une grande force de frappe et d'un crédit élevé de vitalité.

    Suzume



    Bien que peu médiatisée dans les artworks, Suzume est sélectionnable dès le début de l'aventure. La sœur d'Otsu est une kunoichi du clan ninja "Iga".

    On regrettera l'absence d'un mode 2 joueurs où il aurait été possible de jouer en même temps. Une fonction qui aurait donné un grand "+" au jeu, les Metal Slug le permettant bien.


    Contrôles, armes & items

    Voyons maintenant les contrôles et actions de nos vaillants combattants :



    Attaque : permet d'utiliser votre arme blanche indéfiniment ou une des différentes armes de jet que l'on pourra trouver tout au long de son chemin. Utilisez-les avec parcimonie car elles sont en quantité limitée.

    Saut : une touche qui vous permettra d'éviter les tirs ennemis, atteindre diverses plateformes ou réaliser une série de "walls-jump" et découvrir de nouveaux passages. Notez qu'il est possible de faire une glissade en inclinant le joystick vers le bas et en appuyant sur "saut". Une technique pratique pour éviter les projectiles ennemis.

    Grappin : comme dans Bionic Commando, vous disposerez d'un grappin. Il vous faudra un peu d'exercice avant de maîtriser cet accessoire. En effet, il se lance à l'horizontale et permet d'effectuer des arcs de cercles pour finalement vous projeter dans les airs. Pas facile au début de calculer votre trajectoire. Le grappin peut aussi s'utiliser comme arme à distance.




    Shuriken, kunai, bombes, dynamite et sphères spirituelles : un arsenal à débusquer durant votre voyage.



    Yakitori, onigiri ou nigiri-sushi : un régal pour l'estomac et de l'énergie en plus.



    Le réveil matin vous adjugera du temps supplémentaire pour venir à bout du niveau.



    Wadô, koban ou pierres précieuses ne seront là que pour faire grimper votre score.


    Musashi contre tout chacal, l'aventurier contre tout guerrier

    Voici que votre quête commence et vous emmènera à travers 5 stages ponctués des classiques Boss de fin de niveau.


    Episode 1 : Avenger

    Le niveau débute de nuit dans le village assailli par des vagues de ninjas. Dans chaque stage, il est possible d'emprunter un chemin différent. Ici, on pourra soit passer dans des souterrains, soit en surface. La croisée se fera au-dessus de la mer avec des échafaudages. Personne ne sera insensible à la beauté du ciel avec une animation assez bien foutue. À la fin du stage, une vieille connaissance vous présentera sa poupée psychédélique "Yasha-Hime". Thierry Hazard, si tu m'entends...





    Episode 2 : Assassin

    Petit trekking à travers les montagnes, spéléologie, visites de cascades et finish sur des rochers, ce stage aura tout du gymkhana du parfait shinobi rônin. Avec un look à la Sokaku Mochizuki, Kikunojo vous accueillera pour un duel. Il n'hésitera pas se transformer en démon et invoquer les forces du mal.





    Episode 3 : Ambition

    Voici l'un des niveaux le plus moches du jeu. Notre héros (ou héroïne) traverse ce qui pourrait s'apparenter à la partie inférieure d'un temple. Pièges en tous genres, bains de lave en fusion et ninjas déchaînés seront vos principaux soucis. On termine avec un boss sans nom; un croisement entre Alien Syndrome et un Monstroplantes. Beurk.





    Episode 4 : Evilgod

    En route pour le pont de Kintaikyo, vous longerez les abords d'une citée interdite puis visiterez ses décombres. Il vous faudra faire preuve de dextérité avec votre grappin pour venir à bout de ce tableau. Le gardien gigantesque du pont vous attendra afin de vous barrer le chemin. Un très joli boss de fin.





    Episode 5 : Ganryujima War

    Dernière ligne droite avant de retrouver Otsu dans l'île de Ganryujima. Une ascension qui vous mènera à l'instigateur de l'agression contre votre village et du kidnapping de vos proches.






    Le ninja du pauvre

    Le constat est inévitable : le jeu est médiocre. Parti certainement d'une bonne volonté, on sent clairement le bâclage. La faute à une team de production trop réduite et, à première vue, sans expérience ? On ne le saura jamais. Les graphismes ne sont pas si vilains que ça, mais il y a un vide qui se fait durement ressentir. Cependant, il n'y a pas que ça qui fait penser à de la négligence. Les dialogues, s'il ne sont pas remplis de fautes d'orthographe, sont parfois rédigés de manière peu compréhensible. Morceau choisi :

    Kécekidi le Môssieur ?

    Je ne parlerai même pas de l'artset qui fait hyper cheap et, de nouveau, des fautes d'orthographe qui auraient pu être évitées avec plus de volonté.

    La sentence est encore plus lourde lorsqu'on le compare aux jeux sortis la même année, comme, par exemple, Metal Slug X. Alors bon, il fait quand même mieux que ses ancêtres ? Eh bien non, là aussi, même avec plus de 10 ans qui les séparent, Ganryu n'arrive pas à la cheville d'un Shinobi ou d'un Ninja Spirit. Impossible de retrouver le gameplay old school et l'agencement bien pensé des stages de Shinobi ou l'ensemble de Ninja Spirit.

    Bon, essayons tout de même de finir sur une note positive en disant que les musiques sont, quant à elles, très sympas. On a droit à des percussions façon Taiko, elles sont assez mélodiques. On aussi droit à une intro séparée pour Musashi ou Suzume et les artworks du jeux sont assez corrects.

    En résumé, un jeu qui, d'un point de vue artistique, ne vaudra pas un Magician Lord et n'égalera pas ses précurseurs dans le même genre. Une cartouche à réserver uniquement aux curieux du genre, collectionneurs et ... spéculateurs.


    Ganryu, la vérité est ailleurs

    Pour conclure ce test, voici quelques curiosités du jeu trouvées par-ci, par-là :

    Le glitch "Porte des étoiles"

    Voici un bug qui vous permettra d'accéder directement au boss du niveau 4 dès le début de ce celui-ci. En vous plaçant sur la plateforme juste avant le premier tronc sortant de l'eau, tombez sur la gauche et dirigez-vous immédiatement sur la droite. Et zou, on s'évite ainsi tout le stage.



    La Krenouille Mystère

    En vous promenant dans le second stage, vous croiserez la route d'une grenouille verte. On peut la tuer, mais elle ne rapporte rien. Vous ne la verrez nulle part ailleurs. Bizarre. Sprite écarté du projet ou simple délire de programmeurs ?



    La SPA veille au grain

    Lorsqu'on joue à Ganryu, on s'aperçoit que les ninjas meurent dans une gerbe de sang vert. Cette censure ne peut être changée, ni par la région du jeu, ni par une option dans son menu. Heureusement le sang rouge peut-être activé via l'Universe BIOS. Seuls les busards ne seront pas affectés par ce changement et garderont leur fluide vert. Busard ? Vous avez dit busard ?

    Auteur : Kretinou
    Mise en page : Kretinou



    Remerciements à Mpatard, Chapp, fatir & Tarma (corrections et illustrations)
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