.: INTRODUCTION
Le collectionneur vous le connaissez, vous en avez deja croisé, et peut etre meme pire, vous en êtes un.
Il a cassé son Plan Epargne Logement contre un compte paypal afin d’acheter rapidement et partout dans le monde grâce entre autre a e-bay.
Il vous pose des questions bizarres avec des mots incompréhensible, et son regard s’eveille quand vous lui susurrez le mot « spine card » a l’oreille.
Ne soyons pas catégoriques, on peut être collectionneur et joueur. On peut aimer le jeu en lui-même, et son emballage. Car le culte de l’objet est la seule chose qui résiste a tout. Le culte de l’objet maintient le vynil a la mode comme il maintient un jeu Neo-Geo dans le cœur des fans. Le collectionneur est à la fois conformiste et rebelle, il accepte d’un coté le fait d’obeir a des règles, à suivre un mouvement, mais démontre aussi par sa démarche son refus de suivre la tendance a la dématérialisation de son support de prédilection (par le biais de l’émulation notamment.)
Et puis que dire des tarifs ? Estimer la cote d’un jeux pc d’occasion sorti il y a 6 mois est facile, mais comment donner le prix d’un jeu sorti il y a plus de 10ans, tiré a peu d’exemplaire, et donc les 98% sont dans un état proche du lamentable ?
Le collectionneur est un être a part… Observons le un instant…
.: LE COLLECTIONNEUR COLLECTIONNE...
C’est un fait, qu’il collectionne des dessus de boite de camembert ou des cartouches Neo-Geo, le collectionneur est une espèce a part qui a du mal a se faire comprendre des non initiés.
Vocabulaire spécifique, exigence extrême, le collectionneur est aussi et surtout celui qui est prêt a mettre le prix fort pour assouvir sa passion.
Le collectionneur peut même se surprendre a acheter de très mauvais jeux auquel il ne jouera probablement jamais, juste parce que ces jeux sont « rares ».
Et le voila le mot qui met tous les collectionneurs d’accord, la rareté. La rareté d’un produit justifie son prix, et justifie par la même occasion le fait que ce jeu n’en a pas tant qu’il n’a pas trouvé collectionneur a son pied. Car on ne parle pas ici d’achat raisonné, mais d’achat passionné, le cortex cerebral ne bronche donc pas vraiment quand le collectionneur se ruine dans un jeu de quizz japonais totalement incompréhensible, car son cœur lui rappelle que ce jeu est difficile a avoir, et que, mine de rien, ça fera chouette a coté des autres cartouches….
.: LE CONSOMMATEUR CONSOMME...
Si le collectionneur est prêt a mettre 10fois le prix d’un jeu juste parce qu’un bout de carton est resté intact a l’intérieur, ce n’est pas parce que ce bout de carton vaut la différence, c’est parce que l’ensemble n’a pas de prix réel a ses yeux tellement il est rare.
On a tous un coté collectionneur, plus ou moins développé, et même le moins hédoniste des joueurs ne cracherai pas sur une version complète et en excellente condition d’un soft face a son homologue dépourvu de son écrin. Le reste est une histoire d’argent…
Le grand public pourtant loin de toute ces considérations videoludiques se fait lui-même avoir par le coté collectionneur qui sommeil en chacun de nous. Les pseudos « collectors » dvd en sont un exemple parmi tant d’autre. Pourquoi payer 15 euros de plus pour le même film ? Pour son emballage ? Pour ses bonus relatant la vie du beau frère de l’assistant preneur de son décédé dans un accident de camping car ?
Non, le consommateur moyen en a marre d’être moyen, il veut acheter quelque chose que son voisin n’aura peut être pas, il veut pour une fois avoir l’impression de sortir du lot. L’expression de ce sentiment diffère selon les personnalités et les bourses, allant du collector dvd a 15 euros de plus jusqu’au jeu Neo-Geo à 12 000 euros.
Reste que si le collectionneur est joueur, il n’est pas aimé de ceux-ci. Pourquoi ? Tout simplement parce que ses manies a acheter au prix fort font qu’a cause des collectionneurs, les cotes des jeux grimpent. Ainsi, le joueur pur et dur va se heurter a des prix souvent élevés, et des cotes plus ou plus virtuelles, gonflés par les collectionneurs acharnés. L’offre et la demande…
.: LES ARRIVISTES ARRIVENT...
Et nous voici arrivé au passage « coup de gueule »… La scène Neo-Geo française, connaît, comme dans tous les domaines, des arrivistes, des profiteurs.
Ainsi, des boutiques pullulent, sur le net ou dans les grandes villes, proposant leur lot de jeux surfant sur la mode du retro gaming et de l’import. Je me souviens de l’époque ou les magasins déstockaient les jeux Neo-Geo cartouches et cd afin de laisser place au line-up Playstation, l’époque ou le vendeur vous faisait des prix de lot, croyant avoir trouvé un pigeon. L’époque ou j’ai acheté mon Metal Slug 1 cd à 120 francs, et ou j’ai trouvé mon Brinkinger’s à 140 francs sur feu i-bazar…. Mais cette époque est révolue, on ouvre maintenant des magasins dédiés au retro gaming, et inutile d’espérer repartir avec une bonne affaire, car les prix sont gonflés au maximum, les jeux triés sur le volet, et les vendeurs manient les cotes à coup de fiches Excel et d’accès Internet…
Toutes les boutiques ne sont pas fondamentalement mauvaises, mais les prix pratiqués sont à l’image de la cible que représente le collectionneur, démesurément irraisonnés !
Soyons objectif un instant, pourquoi une boutique qui a 1 jeu et 10 acheteurs ne se permettrait pas de chercher le meilleur parti ? Sans parler de ventes aux enchères, si un titre part a 1000 euros, pourquoi le vendre 800 euros ? Même un particulier ne ferait pas ça, alors une entreprise… Et parlons en des particuliers, car meme si la plupart des gens qui se séparent de leur jeux ne le font qu'occasionnellement, certains sont passés maitres dans l'art de l'achat/revente expresse... avec evidemment une hausse de prix allant du raisonnable jusqu'aux limites de l'entendement...
Le collectionneur gonfle donc finalement lui-même les cotes des jeux qu’il achète, car concretement, combien de jeux on une réelle valeur financière ? J’entends par là un vrai rapport rareté/prix. On pourrait citer un top 10 des jeux les plus rares, mais quand est il des autres jeux ? Le surcotage est il contagieux ? Déteint il sur des jeux qui ne devraient pourtant pas être touchés ?
.: CONCLUSION : UNE PEINE PERDUE...
L’ampleur que prend le phénomène peut faire sourire certains, mais il n’empêche que la volonté première de SNK de développer l’arcade dans les foyers en prend un sacré coup. On ne parle même plus des jeux en eux-mêmes, on parle cote, prix, rareté, notice et jaquette.
On parle de la forme plutôt que du fond, et ça devient consternant. Le fan de Neo-Geo collectionneur ne serait pas finalement boulémique ? Accumulant les cartouches pour le seul plaisir de les contempler ?
Le réel plaisir du collectionneur se trouve non pas dans le jeu, mais dans l’achat :
STAGE 1 : choisir un jeu
STAGE 2 : trouver ce jeu
STAGE 3 : négocier ce jeu
STAGE 4 : acheter ce jeu.
Le collectionneur se voit, à la fin de cette partie, sanctionné d’un Game Over. Il a été au passage délesté d’une partie de son argent, et doit re-créditer pour se refaire plaisir…
Finalement, qui a dit que collectionner n’est pas jouer ?
Neogeofans, le 25/10/2004
Le collectionneur vous le connaissez, vous en avez deja croisé, et peut etre meme pire, vous en êtes un.
Il a cassé son Plan Epargne Logement contre un compte paypal afin d’acheter rapidement et partout dans le monde grâce entre autre a e-bay.
Il vous pose des questions bizarres avec des mots incompréhensible, et son regard s’eveille quand vous lui susurrez le mot « spine card » a l’oreille.
Ne soyons pas catégoriques, on peut être collectionneur et joueur. On peut aimer le jeu en lui-même, et son emballage. Car le culte de l’objet est la seule chose qui résiste a tout. Le culte de l’objet maintient le vynil a la mode comme il maintient un jeu Neo-Geo dans le cœur des fans. Le collectionneur est à la fois conformiste et rebelle, il accepte d’un coté le fait d’obeir a des règles, à suivre un mouvement, mais démontre aussi par sa démarche son refus de suivre la tendance a la dématérialisation de son support de prédilection (par le biais de l’émulation notamment.)
Et puis que dire des tarifs ? Estimer la cote d’un jeux pc d’occasion sorti il y a 6 mois est facile, mais comment donner le prix d’un jeu sorti il y a plus de 10ans, tiré a peu d’exemplaire, et donc les 98% sont dans un état proche du lamentable ?
Le collectionneur est un être a part… Observons le un instant…
.: LE COLLECTIONNEUR COLLECTIONNE...
C’est un fait, qu’il collectionne des dessus de boite de camembert ou des cartouches Neo-Geo, le collectionneur est une espèce a part qui a du mal a se faire comprendre des non initiés.
Vocabulaire spécifique, exigence extrême, le collectionneur est aussi et surtout celui qui est prêt a mettre le prix fort pour assouvir sa passion.
Le collectionneur peut même se surprendre a acheter de très mauvais jeux auquel il ne jouera probablement jamais, juste parce que ces jeux sont « rares ».
Et le voila le mot qui met tous les collectionneurs d’accord, la rareté. La rareté d’un produit justifie son prix, et justifie par la même occasion le fait que ce jeu n’en a pas tant qu’il n’a pas trouvé collectionneur a son pied. Car on ne parle pas ici d’achat raisonné, mais d’achat passionné, le cortex cerebral ne bronche donc pas vraiment quand le collectionneur se ruine dans un jeu de quizz japonais totalement incompréhensible, car son cœur lui rappelle que ce jeu est difficile a avoir, et que, mine de rien, ça fera chouette a coté des autres cartouches….
.: LE CONSOMMATEUR CONSOMME...
Si le collectionneur est prêt a mettre 10fois le prix d’un jeu juste parce qu’un bout de carton est resté intact a l’intérieur, ce n’est pas parce que ce bout de carton vaut la différence, c’est parce que l’ensemble n’a pas de prix réel a ses yeux tellement il est rare.
On a tous un coté collectionneur, plus ou moins développé, et même le moins hédoniste des joueurs ne cracherai pas sur une version complète et en excellente condition d’un soft face a son homologue dépourvu de son écrin. Le reste est une histoire d’argent…
Le grand public pourtant loin de toute ces considérations videoludiques se fait lui-même avoir par le coté collectionneur qui sommeil en chacun de nous. Les pseudos « collectors » dvd en sont un exemple parmi tant d’autre. Pourquoi payer 15 euros de plus pour le même film ? Pour son emballage ? Pour ses bonus relatant la vie du beau frère de l’assistant preneur de son décédé dans un accident de camping car ?
Non, le consommateur moyen en a marre d’être moyen, il veut acheter quelque chose que son voisin n’aura peut être pas, il veut pour une fois avoir l’impression de sortir du lot. L’expression de ce sentiment diffère selon les personnalités et les bourses, allant du collector dvd a 15 euros de plus jusqu’au jeu Neo-Geo à 12 000 euros.
Reste que si le collectionneur est joueur, il n’est pas aimé de ceux-ci. Pourquoi ? Tout simplement parce que ses manies a acheter au prix fort font qu’a cause des collectionneurs, les cotes des jeux grimpent. Ainsi, le joueur pur et dur va se heurter a des prix souvent élevés, et des cotes plus ou plus virtuelles, gonflés par les collectionneurs acharnés. L’offre et la demande…
.: LES ARRIVISTES ARRIVENT...
Et nous voici arrivé au passage « coup de gueule »… La scène Neo-Geo française, connaît, comme dans tous les domaines, des arrivistes, des profiteurs.
Ainsi, des boutiques pullulent, sur le net ou dans les grandes villes, proposant leur lot de jeux surfant sur la mode du retro gaming et de l’import. Je me souviens de l’époque ou les magasins déstockaient les jeux Neo-Geo cartouches et cd afin de laisser place au line-up Playstation, l’époque ou le vendeur vous faisait des prix de lot, croyant avoir trouvé un pigeon. L’époque ou j’ai acheté mon Metal Slug 1 cd à 120 francs, et ou j’ai trouvé mon Brinkinger’s à 140 francs sur feu i-bazar…. Mais cette époque est révolue, on ouvre maintenant des magasins dédiés au retro gaming, et inutile d’espérer repartir avec une bonne affaire, car les prix sont gonflés au maximum, les jeux triés sur le volet, et les vendeurs manient les cotes à coup de fiches Excel et d’accès Internet…
Toutes les boutiques ne sont pas fondamentalement mauvaises, mais les prix pratiqués sont à l’image de la cible que représente le collectionneur, démesurément irraisonnés !
Soyons objectif un instant, pourquoi une boutique qui a 1 jeu et 10 acheteurs ne se permettrait pas de chercher le meilleur parti ? Sans parler de ventes aux enchères, si un titre part a 1000 euros, pourquoi le vendre 800 euros ? Même un particulier ne ferait pas ça, alors une entreprise… Et parlons en des particuliers, car meme si la plupart des gens qui se séparent de leur jeux ne le font qu'occasionnellement, certains sont passés maitres dans l'art de l'achat/revente expresse... avec evidemment une hausse de prix allant du raisonnable jusqu'aux limites de l'entendement...
Le collectionneur gonfle donc finalement lui-même les cotes des jeux qu’il achète, car concretement, combien de jeux on une réelle valeur financière ? J’entends par là un vrai rapport rareté/prix. On pourrait citer un top 10 des jeux les plus rares, mais quand est il des autres jeux ? Le surcotage est il contagieux ? Déteint il sur des jeux qui ne devraient pourtant pas être touchés ?
.: CONCLUSION : UNE PEINE PERDUE...
L’ampleur que prend le phénomène peut faire sourire certains, mais il n’empêche que la volonté première de SNK de développer l’arcade dans les foyers en prend un sacré coup. On ne parle même plus des jeux en eux-mêmes, on parle cote, prix, rareté, notice et jaquette.
On parle de la forme plutôt que du fond, et ça devient consternant. Le fan de Neo-Geo collectionneur ne serait pas finalement boulémique ? Accumulant les cartouches pour le seul plaisir de les contempler ?
Le réel plaisir du collectionneur se trouve non pas dans le jeu, mais dans l’achat :
STAGE 1 : choisir un jeu
STAGE 2 : trouver ce jeu
STAGE 3 : négocier ce jeu
STAGE 4 : acheter ce jeu.
Le collectionneur se voit, à la fin de cette partie, sanctionné d’un Game Over. Il a été au passage délesté d’une partie de son argent, et doit re-créditer pour se refaire plaisir…
Finalement, qui a dit que collectionner n’est pas jouer ?
Neogeofans, le 25/10/2004
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