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Metal Slug 3 [test complet par Yori]

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  • Metal Slug 3 [test complet par Yori]

    Ca doit faire au moins un an que j'ai dit que je m'en occupais. Je l'ai bouclé cette après-midi. J'ai intégré des photos du test rapide de ngf et d'autres trouvées sur le net que j'héberge.

    Metal Slug 3



    .: GENRE : plate forme / beat'em all
    .: SORTIE : 2000
    .: DEVELOPPEUR : SNK
    .: NOMBRE DE MEGS : 708
    .: NGH : 256
    .: DISPONIBLE : AES/MVS

    Il fut un temps où les suites de jeux ne se reposaient pas sur le succès de leur aîné, un temps où outre l’automatisme « succès commercial=suite », c’était la volonté d’apporter un plus ludique évident qui justifiait l’existence d’un nouvel opus.
    Avant d’être saccagé par Playmore, metal slug était un jeu d’action dont les qualités ont aidé à rendre la neo geo mythique (j’ai écrit cette phrase uniquement avec la main gauche, la droite étant posée sur mon cœur) . C’est un an et 5 jours après le X que sort Metal Slug 3, le 1er juin 2000. Avant-dernier jeu de la neo geo, SNK nous montre comment avec un bon support et de bonnes idées on fait un grand jeu.

    LA NEO GEO SORT SES TRIPES

    Les décors sont de toute bôôôôté. On commence parachutés prêts à débarquer sur une plage où des crustacés mutants grouillent entre des restes de fusées plantées ça et là, on continue de nuit dans une forêt où des zombies errent sans but, on découvre ensuite une structure industrielle robotisée en pleine mer, ou encore on combat une armée à dos de chameau. Et ce n’est qu’un échantillon de ce qui vous attend. Des mots et des screens ne suffisent pas à détailler la variété et l’originalité des décors. Ils se suivent sans lien concret, mais l’immersion est immédiate car les détails qui les composent pullulent et en racontent l’histoire. Les références cinématographiques foisonnent dans les niveaux. On admire un background tout droit sorti d’ « Apocalypse Now », on s’émerveille devant un univers zombiesque en hommage au Zombie de Romero, on admire un ver géant sorti tout droit de « Starship Troopers ».
    Le tout coloré comme jamais.


    LE MILITAIRE N’A PLUS L’EXCLUSIVITE

    Et place à l’extermination de crustacés et autres mollusques, hommes des neiges, zombies, robots, voitures, tanks, avions, plantes carnivores, sous-marins, kamikazes, plongeurs, momies et tant d’autres. Beaucoup de nouveaux ennemis font leur apparition et c’est tant mieux. La lassitude du blastage de militaires nous guettait. On ne passe pas 2 minutes avec les mêmes ennemis. La série se dégage de l’univers de la seconde guerre mondiale pour se rapprocher d’une ambiance science-fiction/fantastique.


    UNE ANIMATION A TOMBER

    Toutes les animations des personnages sont travaillées minutieusement. Ce n’est pas parce qu’un ennemi fera une apparition éphémère que le soin apporté faillira. La démarche lente et traînante des zombies est criante de vérité. Il y a aussi ces graines parachutées qui deviennent des plantes carnivores énormes.
    Les héros ne sont pas en reste et le contact avec les ennemis donne des animations inédites. Vous grossissez toujours quand vous mangez trop,mais comme avec les momies,au contact d’un zombie, vous en deviendrez un à votre tour et une gerbe sanguinolente en lieu et place des grenades ravagera tous les ennemis à l’écran. Seule une trousse de santé peut vous rendre humain mais vous fait perdre votre invincibilité face aux tirs des ennemis non zombifiés. L’attaque des hommes des neiges vous transforme en bonhomme de neige et il va falloir secouer frénétiquement le stick pour sortir de cet état. Et ce n’est là qu’un léger aperçu de ce qui vous attend. Je passe sur les insectes géants qui vous dévorent accompagnés d’un bruitage très explicite.




    DES SCHEMAS D’ATTAQUE VARIES ET DES ENNEMIS RESISTANTS

    C’en est fini des boules clignotantes au trajet linéaire et des militaires qu’on tue en un coup. Les crustacés peuvent vous attaquer au corps à corps ou en vous envoyant des bulles vertes. Les zombies peuvent presser leur tête ou utiliser leur intestin comme fusil à pompe afin de vous envoyer en cloche une bouillie de leur cerveau ou les restes de leur dernier repas. Les kamikazes sortent des bombes de leur froc ou se ruent sur vous armés d’un cocktail Molotov pour une attaque suicide dévastatrice. Les militaires restent fidèles à leurs attaques et sont judicieusement dispatchés sur l’écran pour renouveler leur intérêt.

    NOUVEAUX ENNEMIS DONC NOUVELLES ARMES ET NOUVEAUX SLUGS


    On apprécie toujours autant le fusil à pompe et le lance flammes, mais 3 nouvelles armes viennent garnir votre arsenal et le porter à 15 armes :
    _Le singe : armé d’un slip et d’un pistolet, il a le même rôle que l’homme kaméha et s’en va dès que vous mourrez.
    _Le thunder cloud : un nuage se positionne en haut de l’écran au dessus de votre tête et foudroie les ennemis approchant.
    _Le mobile satellite : il fonctionne comme le nuage, mais envoie des éclairs dévastateurs en rafales.

    Les slugs explosent en nombre et 7 font leur apparition : le slug sub, le slug copter, l’elephant slug, l’ostrich slug, le drill slug, le double-jump slug et un autre, surprise=)

    LES BOSS

    Ils sont énormes comme d’habitude. On part du crustacé mutant géant robotisé en passant un groupe d’aliens qui donne le tournis ou encore une tête volante, hybride mystique difficilement descriptif autrement que par une photo.La variété de leurs attaques augmente de niveau en niveau.


    LES MUSIQUES

    En plus des thèmes originaux de la série, on retrouve beaucoup de compositions originales qui collent parfaitement à l’ambiance voulue des niveaux de par les instruments utilisés et le rythme plus ou moins rapide des mélodies. Elles sont longues et restent dans la tête après une partie. Pour le coup, j’en ai même acheté le CD !

    LE COPIE/COLLE, UN SIGNE DISTINCTIF DE LA SERIE

    Les nouvelles animations côtoient les anciennes. Le mariage des 2 donne un rendu parfois étrange. Tous les éléments présents dans les épisodes précédents sont utilisés à nouveau. C’est un procédé lassant. Le recyclage a certaines limites et les sprites des militaires et de certains éléments du décor contrastent avec le reste. La faute principalement aux couleurs qui vieillissent mal.
    On retrouve aussi à plusieurs reprises dans le jeu des parties du décor identiques, mais recolorées et suffisamment bien insérées pour qu’elles n’interpellent pas.


    UNE DUREE DE VIE ENOOOOORME

    Si les précédents opus étaient bouclés en une quarantaine de minutes, metal slug 3 double la durée de vie (sans compter la replay value du jeu, on y revient des dizaines de fois sans se lasser). Comment se fait-ce ? Il y a 12 niveaux ? Pas tout à fait, en plus d’une difficulté revue à la hausse, les niveaux ne suivent pas une ligne directrice et il vous est proposé à plusieurs reprises de prendre un tronçon différent du chemin principal, soit par un panneau fléché, soit par un ascenseur, soit en cassant une paroi, soit en …. je vous laisse les découvrir par vous-même ! Chacun propose des ennemis différents et des slugs originaux.
    Mais c’est surtout le stage 5 qui change la donne car il dure bien une demi-heure (!!!!). Et je vais terminer ce test en le décortiquant.


    LE STAGE 5

    Attention,cette dernière partie est un spoilage en règle du jeu. Si vous n’y avez pas joué, ne vous gâchez pas le plaisir en lisant ce qui suit !=)

    Le stage commence par l’attaque d’un convoi de l’armée de Morden au choix en hélicoptère ou en avion. On explose en premier les avions, puis le convoi en lui-même dans une forêt. On retrouve pour la quatrième fois le général avec sa sulfateuse. Fini le combat au corps à corps, il est sur un avion. Et c’est après qu’on arrive sur un site de lancements de fusées. Retrouver le boss de fin du premier metal slug me gonfle quelque peu. Là encore, c’est du recyclage dont on aurait pu se passer.
    C’est ce que je me dis jusqu’à ce qu’il se transforme en alien après l’avoir tué. Cet alien sort son pistolet et les cerceaux lumineux qui en sortent ligotent ma petite Fio et je me retrouve kidnappé. Un autre personnage prend sa place et embarque dans une fusée que nous montre un militaire. La première fois, je suis resté perplexe devant la cut-scène car elle est vraiment déroutante. Quand les fusées décollent, je me demande ce qui se passe. C’est alors que le space shuttle se détache de la fusée, que la musique mêlant guitare métal et chant classique commence et que les vaisseaux spatiaux arrivent. J’en ai eu un frisson tout le long du dos.
    C’est la première fois dans la série qu’apparaît une cut-scène aussi longue pour lancer une histoire, qui est suivie plusieurs fois dans le niveau par d’autres cut-scènes. C’est un virage ambitieux que prend alors la série. Les 5 minutes qui suivent prennent à contre-pied les habitudes du jeu avec un scrolling vertical accompagnant le retour des aliens qu’il va falloir exterminer une bonne fois pour toute! C’est aussi la première fois que les différents passages sont reliés les uns aux autres.
    Le cheminement est parfaitement cohérent : un blastage de petits vaisseaux, puis de 3 plus grands qui bloquent l’entrée du vaisseau mère, le tunnel menant au cœur du vaisseau, le couloir débouchant sur la mère des aliens, la porte à ouvrir, la mère à éliminer, le camarade à délivrer, la fuite et enfin la chute sur la Terre.
    La pression monte crescendo chez le joueur.L’avancée dans le vaisseau semble interminable par la longueur de chaque tableau. Il y a aussi cette porte qu’on ouvre en tirant en continue, mais rendue difficile par tous ces aliens qui nous attaquent. On retrouve la même tension quand il faut délivrer notre camarade. Chaque mutant tué est automatiquement remplacé par un autre. L’écran est constamment hourdé. L’apogée de cette tension se fait dans l’échappée vers la sortie du vaisseau alors que des zombies nous poursuivent. Ces zombies qui arrivent à l’infini, qui sont longs à tuer et possèdent une force dévastatrice, ces portes qui mettent du temps à s’ouvrir et cette musique au rythme technoïde.
    C’est un soulagement qui nous envahit lorsque le slug et notre camarade apparaissent à l’écran. La musique s’arrête et ne reprend qu’à l’apparition du boss. Mais le thème de celle-ci nous annonce le dernier tronçon du jeu et un boss très long à tuer avec les centaines de coups de couteaux qu’il faut lui asséner.
    Quand la cut-scène finale se déroule, le lancé à l’eau du pistolet marque en plus de la fin du jeu la fin de la série.
    Et quand on fait un bilan du jeu, c’est logique. Tout ce qui possible et inimaginable a été fait ; on en a fait le tour. Rideau.



    CONCLUSION

    Je pourrais enchaîner à l’infini les superlatifs pour décrire Metal Slug 3 : un débordement d’idées, des décors magnifiques, une animation à tomber par terre, une durée de vie exemplaire…J’arrête là sinon j’en fais des pages. Comment ont-ils fait ? Ce jeu est parfait en tout point. Les scènes mythiques s’enchaînent sans relache, le rythme effréné de l’action, les musiques démentielles, les dizaines d’ennemis…Bon sang, je continue, il faut que je me calme. Mais c’est impossible ! Ce jeu, vous devez l’acheter. Il justifie à lui seul l’achat d’une neo geo ou d’un slot mvs. Car ce n’est pas avec un pad PS2 ou sur un écran d’ordinateur que vous allez avoir des sensations. C’est l’énorme pad neo geo qu’il vous faut et une grosse cartouche de 708 megs ! Plus qu’une valeur sûre, c’est un jeu indispensable.


    (Test rédigé et réalisé par Yori)
    Dernière modification par Chapp, 23 novembre 2012, 12h32.
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