La "nouvelle édition" de la correspondance générale de Flaubert en 9 volumes, parue chez Louis Conard entre 1926 et 1930, a marqué une étape décisive dans la connaissance de l'auteur et de sa création.
Elle comprend 1992 lettres. Nous en connaissons aujourd'hui à peu près le double, et nous savons qu'il reste encore des lettres inédites chez des collectionneurs ou dans des fonds publics non catalogués.
D'autres manqueront toujours, détruites par les correspondants de Flaubert ou par leurs descendants ; il en est ainsi des lettres à Alfred Le Poittevin, à Louis Bouilhet ou à Maxime Du Camp.
Bien qu'incomplète, l'édition Conard donnait une grande partie des lettres, parmi les plus significatives de la correspondance : on y trouvait 266 lettres à Louise Colet, 126 lettres à George Sand, 62 lettres à Maupassant. L’édition de la Pléiade en publie aujourd’hui respectivement 279, 219 et 91.
La nièce de Flaubert, Caroline Commanville, a supervisé la publication, et elle a censuré les passages qu’elle jugeait inconvenants parce qu’ils choquaient la bienséance de l’époque, qu'ils auraient porté atteinte, selon elle, à la mémoire de son oncle ou qu'ils faisaient allusion à des problèmes d’argent dus à la faillite de son époux Ernest Commanville.
Les crochets droits [...] signalent ces coupures ou des restitutions, par exemple pour compléter les dates manquantes. Les italiques – outre les titres – désignent les mots soulignés par Flaubert sur l'autographe.
L'édition actuelle de référence est celle de Jean Bruneau dans la Bibliothèque de la Pléiade, en 4 volumes, le 5e et dernier restant à paraître. Jean Bruneau a trouvé de nouvelles lettres, il en a redaté un bon nombre et il a revu les textes sur les autographes accessibles.
Pour faciliter la conversion d'une édition à l'autre, nous indiquons deux dates pour certaines lettres et nous renvoyons aux pages de la Pléiade, grâce aux données extraites de la table de concordance générale à paraître dans le tome V.
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