J'ai bien aimé même si c'est clairement pas un sujet qu'on peut "aimer" en mode pop-corn.
Journaliste féminine dans le milieu du sport c'est clairement pas gagné, entre la légitimité, les compétences mises en doute et simplement le fait que des hommes ne veulent pas voir de femmes parler de "leur" sport....et des vieux dinosaures bien dégueulasses...
Mais ça change et ça continuera de changer, ça va se normaliser
J'ai bien aimé le documentaire aussi. Très objectif. Une objectivité rare même. On y parle de gros connards dont certains ont même réussi à me choquer. Sérieux, comment peut-on se comporter comme ça quand on est un adulte? C'est un mystère.
Mais on y parle aussi d'hommes qui ont apporté leur soutiens. On précise que depuis 10/15 ans les choses évoluent rapidement et dans le bon sens. Que les nouveaux collègues sont beaucoup plus respectueux. On nous dit aussi que les hommes ne sont pas épargnés non plus sur le net. Les femmes interrogés nous parlent des quotas et de leur sentiment d'avoir été engagé de manière illégitime et la façons dont elle le vivent. Tout ça dans un documentaire 100% féminin.
Un angle neutre qui devrait être la norme dans le journalisme. J'espère que d'autres (hommes comme femmes) s'en inspireront.
Après ressortent deux phénomènes :
- la maltraitance en interne, là on voit que ça se passe beaucoup dans les rédac' très anciennes (L'Equipe, le service public), moins dans les médias plus récents. C'est pratiquement sûr que plusieurs meufs ont côtoyé les mêmes porcs.
- la maltraitance sur les rézo sucios, c'est ultra-violent : la femme est vraiment réduite à un bout de viande
- une scène avec Pierre Ménès a été coupée au montage. Marie Portolano la journaliste qui conduit le reportage lui fait part d'un épisode qu'ils ont eu tous les deux. Sur un plateau tv en présence de public, il s'était amusé à lui soulever la jupe. Il a répondu ne même pas s'en souvenir.
A côté, tu as Estelle Denis qui fait figure d'exception puisqu'elle s'être bien entendue avec Thierry Roland, Ménès et l'Equipe.
- une scène avec Pierre Ménès a été coupée au montage. Marie Portolano la journaliste qui conduit le reportage lui fait part d'un épisode qu'ils ont eu tous les deux. Sur un plateau tv en présence de public, il s'était amusé à lui soulever la jupe. Il a répondu ne même pas s'en souvenir.
Il a aussi rajouté que si c'était à faire il le referait.
Et aussi que maintenant on peut plus faire ça car c'est la société qui dit qu'on peut pas faire ça
Le mec il se pose en victime, sans vouloir comprendre que si le problème c'est la société d'avant justement, de la façon dont elle le protégeait dans ses actions totalement condamnables.
On y parle de gros connards dont certains ont même réussi à me choquer. Sérieux, comment peut-on se comporter comme ça quand on est un adulte? C'est un mystère.
Ces gens là sont bien souvent sans scrupule et sont des connards avec tout le monde. Surtout s'ils sont en position de force, hiérarchiquement parlant ou quoi. Certains ou certaines deviennent donc de véritables cibles servant de faire valoir à ces gens là. Et si la connerie de leur bourreau était déjà sous-jacente, celle ci se révèle plus particulièrement sous l'impulsion du groupe. Il y a donc des groupes où afficher la moindre faiblesse fera de toi une cible. On comprend alors pourquoi la plupart des gens se rangent du côté de la connerie plutôt que du côté de la victime. Même si ces gens là sont parfois eux mêmes des victimes. Tout est bon pour détourner l'attention sur quelqu'un d'autre. Et parce que, même si ça ne devrait pas être le cas, le dénoncer est tout simplement risqué. Bref, le pire là dedans, c'est de ne pas avoir conscience d'être un connard. Justement, le pouvoir aide bien à ça, à ne plus être en capacité de le voir... Quand il ne l'excuse pas carrément d'ailleurs
En attendant la prison ferme pour levage de jupe non sollicité, j'espère qu'ils vont profiter de l'occasion pour remplacer Menés dans FIFA par une personnalité lgbtq+ en fin de transition. Et qu'ils adoptent l'écriture inclusive dans les menus aussi.
Je trouve aussi la sanction un peu dure mais surtout complétement hypocrite. Si il faut être un enfant de cœur qui n'a jamais commis un seul péché pour représenter une marque, un film, ou quoi ou qu'est-ce, bientôt il n'y aura plus personne pour représenter quoi que ce soit.
Parce que, soyons honnête, si on atteint ce degrés de non tolérance, il n'y a plus que deux catégories de personnes. Ceux qui ne se sont pas encore fait attraper et les autres.
Maintenant, vu que c'est Pierre Ménès, je ne m'en indignerai pas. Le mec passe son temps à cracher sur les autres. Il fait parti de cette mouvance que les médias aiment tellement et qui consiste à être méchant gratuitement parce que c'est soit disant drôle. Bah là, il se fait virer presque gratuitement, c'est le juste retour de flamme.
Je me demande aussi ce qui se serait passé si il avait été moins con et s'était excusé. Le pardon existe-t-il encore?
Ménès est un précurseur dans la critique, et pas forcément langue de pute. Il a commencé à une époque où la télévision était très langue de bois, très promotionnelle.
Après, que vaudraient des excuses de façade ?
Et pourquoi les femmes moches ne portent pas plainte ? Elles sont statistiquement moins victimes ?
Si il faut être un enfant de cœur qui n'a jamais commis un seul péché pour représenter une marque, un film, ou quoi ou qu'est-ce, bientôt il n'y aura plus personne pour représenter quoi que ce soit.
Petite anecdote qui fait écho à mes propos. En Belgique, ils ont voulu renommer un pont Léopold 2 (ancien roi colonialiste) en Annie Cordy (paye ton downgrade ).
Bah il y en a qui ont râlé à cause de la chanson "Chaud Cacao". Voila.
On en parle dans cette émission avec une invitée qui vous explique pourquoi si vous êtes contre la "cancel culture", vous êtes d'extrême droite.
Mais il faut préciser que c'était pendant la vague des films de kung fu (Bruce Lee toussa), avant l'arrivée des immigrants asiatiques qui suivit la fin de la guerre du Vietnam. Y avait donc pas beaucoup de gens pour se plaindre.
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