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NeoGeo Battle Coliseum (PlayStation 2)

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  • NeoGeo Battle Coliseum (PlayStation 2)



    Ce titre made in SNK Playmore est le crossover 100% Neo Geo.
    Sorti en juillet 2005 sur l’Atomiswave de Sammy, SNK Playmore sort en décembre de la même année une adaptation PlayStation 2 au Japon. Et c’est d’ailleurs sur cette dernière que j’ai choisi de le tester.

    Cette version PlayStation 2 fait notamment partie de la NeoGeo Online Collection, une série de jeux SNK adaptés sur la bécane de Sony.
    Au menu :
    - des adaptations d’anciens titres Neo·Geo tels que Garou: Mark of the Wolves, The King of Fighters '98 ou même les deux épisodes de Gekka no Kenshi (The Last Blade).
    - des jeux issus de l’Atomiswave : Samurai Spirits Tenkaichi Kenkakuden et The King of Fighters Neowave.
    La particularité de cette collection est qu’un mode de jeu en ligne a été intégré, d’où l’adjectif "online".

    Une fois le DVD lancé par la PlayStation 2, nous pouvons admirer l’intro bien travaillée, qui vous rappellera sans doute certains KOF !


    On nous dévoile les persos avec style, en nous les présentant dans l’univers de leur jeu d’origine, et ça donne tout de suite envie. Sans être vraiment originale, cette intro plutôt soignée a tout de même le mérite de mettre l’eau à la bouche !

    Et l’histoire dans tout ça (car ce jeu n’est en aucun cas un dream match) ?
    En 2017, une organisation du nom de Warez veut prendre le contrôle du "Neo·Geo World". Pour atteindre son objectif, un tournoi est organisé avec les stars SNK. Son nom : NeoGeo Battle Coliseum. Mais le gouvernement japonais en place, décide d’envoyer deux agents,Yuki et Ai, pour infiltrer la compétition, et tenter de déjouer les plans de l’organisation.


    Cette histoire est d’ailleurs inspirée de faits réels puisqu’en 2001, SNK part en guerre contre une société qui se lance dans l’émulation de jeux vidéos, et qui se nomme Warez !

    Une fois la présentation "SNKesque" passée, on peut alors découvrir les différents modes de jeu, qui sont, soit dit en passant, familiers et récurrents dans cette Online Collection.
    À l’ordre du jour donc : Arcade Play, Arcade Versus, Tag Battle et Survival. À cela viennent s’ajouter le mode de combat en ligne ainsi qu’une Art Gallery où il sera d’ailleurs possible de modifier et éditer les couleurs de nos persos favoris ! Tout est donc mis en œuvre par SNK Playmore pour rallonger la durée de vie de NGBC.

    Le plat principal reste tout de même les persos ! SNK Playmore a d’ailleurs fait un choix réellement éclectique en s’ouvrant à de nouveaux horizons. Et c’est donc l’originalité qui prime, et pour preuve :
    - 4 persos de Last Blade (Kaede, Moriya, Akari et Keiichiro)
    - 3 persos de World Heroes (Hanzou, Fuuma et Mudman)
    - 1 perso de Gan Gan (Kisarah Westfield)
    - 2 persos de Metal Slug (Marco et Mars People)
    - 1 perso de King of the Monsters 2 (Cyber Woo avec aux commandes Yuzu Makijima)


    À cette jolie liste d’invités très spéciaux, viennent s’ajouter des persos plus classiques. Ou, tout du moins, issus des best-sellers de la marque : Kyô ('99 style), Iori, K’, Shermie, Terry (Mark of the Wolves style), Mai, Kim Kaphwan, Geese, Tung Fu Rue, Chonshu, Chonrei, Rock, Hotaru, Mr Karate, Robert, Mr Big, Lee, Haohmaru, Nakoruru, Genjûrô, Shiki et Asura.

    Que du beau monde !
    Mais les boss dans tout ça ? Eh bien :
    - Mizuchi (un clone d’Orochi)
    - King Lion (de Savage Reign/Kizuna Encounter)
    - Neo Dio (de World Heroes)
    - Goodman (un p'tit inédit PS2, dont le design rappelle Igniz de KOF)


    Rien de neuf à l’horizon me direz-vous ! Et pourtant si, puisque deux personnages cités plus haut, font leur apparition : Ai (une fille) et Yuki (un garçon). Ils arborent tous deux un look futuriste (je vous rappelle que l’histoire se déroule en 2017) et donc plutôt innovant pour SNK, mais cela manque cruellement de charisme. Les ingrédients ne sont pas là pour leur permettre de devenir des stars de la firme et ainsi marquer l’esprit du joueur. On oubliera alors vite ces deux persos, une fois le jeu rangé dans sa boîte !



    Mais il ne faut pas en rester à ce casting de rêve. Goutons donc au gameplay. Et là, petite déception car ce NGBC n’innove pas réellement et se contente de reprendre les recettes des anciennes productions de la firme (guard cancel, etc.) et notamment de la série The King of Fighters (mais pas de back roll au programme).

    Une petite nouveauté fait tout de même son apparition : il s’agit du Double Assault.
    Les combats se déroulant en équipes de 2 contre 2, il est alors possible de faire intervenir son partenaire de castagne pour l’exécution d’un combo de folie.
    Seul bémol, certaines de ces super attaques ne font pas de dégats impressionnants, à l’instar de certaines furies "classiques" qui se veulent plus dévastatrices !
    Il conviendra quand même de souligner que certains de ces Double Assaults valent le coup d’œil, à l’image de celui de Kyô et Iori qui sent bon KOF '97 ou même Ai et Yuki qui se transforment pendant quelques secondes en Atomic Guy, un des monstres de King of the Monsters.
    À vous alors de tester les différentes combinaisons afin de découvrir tous les assauts possibles.

    SNK a également choisi de changer la donne sur l’exécution de certaines "spéciales", comme celles de Mr Bogard qui se voient simplifiées. Chose qui pourra perturber certains KOFers.


    Dans l’ensemble, les personnages ont conservé la plupart des attaques acquises durant leurs précédentes apparitions dans des jeux SNK. Et en ce qui concerne les non-habitués du versus fighting (comme Marco par exemple), il ne faut pas s’inquiéter, car tout un panel de coups et d’attaques leur a été créé et attribué, spécialement pour l’occasion, donc.


    Sur le plan visuel, les décors en 3D sont beaux, véritablement soignés et surtout nombreux, avec au passage quelques petits clins d’œil bien appréciables. On retiendra volontiers le stage inspiré du décor de Jubei dans Fatal Fury Special (d’ailleurs Jubei himself y fait une apparition), ou celui représentant un musée où l’on pourra admirer en arrière-plan les vaisseaux de Last Resort ou Alpha Mission II.


    De nombreux personnages SNK, absents du casting bien sûr, font des apparitions dans la plupart des décors et les hommages sont parfois surprenants, mais dans le bon sens du terme (un des figurants est tout droit issu de Robo Army).


    Le point noir c’est le manque de vie (SNK nous a habitué à mieux) et la mauvaise intégration des sprites (en 2D et redessinés pour l’occasion) n’arrangent pas les choses. Cela est d’ailleurs plus flagrant pour certains personnages : Robert Garcia devient véritablement méconnaissable et perd son charisme légendaire. Sa façon de se trémousser nous faire perdre d’ailleurs toute envie de l’intégrer dans notre équipe de fighters. Ce petit désagrément pourra même rebuter certains Neo·Geo addicts et autres puristes.

    L’animation ,quand à elle, reste propre, sans être impressionnante. On reste dans la lignée des autres adaptations Atomiswave. Les furies et autres special moves, relèvent tout de même le niveau de l’ensemble. Même constat pour les musiques et les bruitages qui sont efficaces mais qui ne marqueront pas les esprits. L’ensemble est donc correct et agréable mais un léger sentiment de baclage se fait ressentir.


    Pour conclure, NGBC est un bel hommage à la Neo·Geo et à toute la période des années 90.
    Les quelques défauts graphiques et le gameplay obsolète pourront clairement gâcher le plaisir de certains.
    Mais les duos inédits sont tout de même jouissifs (Kaede et Haohmaru, Marco et Terry, etc.). L’ensemble aurait pu être plus abouti, ce qui lui aurait donné le statut de hit ! Il est vrai qu’on en attendait un peu plus mais le fun est omniprésent et l’envie de jouer est bel et bien là !
    Supérieur à SVC Chaos mais moins bon qu’un Capcom vs. SNK 2 qui se veut beaucoup plus technique, NGBC reste un crossover de très bonne facture.
    Malgré ses quelques points noirs, NeoGeo Battle Coliseum aurait presque mérité d’être l’ultime jeu de la Neo·Geo.


    Auteur : Ledada666
    Corrections : Tarma
    Source d'images : The Fighters Generation
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