Envoyé par Shû Shirakawa
Voir le message
En cela, si ça ne coute rien de demander, il est évident que de chercher à obtenir une remise sur un produit, quand il y a derrière, toute une file d'attente pour lui, ça ne sert à rien ! Seulement, l'acheteur peut ignorer que ce produit est très courtisé. Ou le vendeur peut aussi mentir sur l'intérêt que suscite l'objet et le nombre de propositions reçues. Justement, certains produits peuvent avoir, pour x raisons, beaucoup de mal à se vendre. Mais les acheteurs ne sont pas censés savoir si un vendeur est pressé de le vendre ou pas. Si le vendeur ne l'est pas, il pourra se permettre d'attendre de le vendre au prix souhaité. Mais si, pour quelques raisons que ce soit, il veut rapidement s'en débarrasser, il aura tout intérêt à jouer sur le prix. Et pour le savoir, bien l'acheteur doit le lui demander. Du coup, pour refuser d'être confronté au négoce, bien ou il ne faut pas vendre d'occasion, ou il faut annoncer la couleur avant (prix ferme, pas de rabais etc.).
Du moins, comment l'acheteur pourrait-il le savoir sinon ? Car les prix varient suivant le temps et la demande. Puis il est très subjectif d'arriver à les fixer. Donc outre le fait qu'un prix peut avoir changé, on peut parfois faire des estimations ne correspondant pas totalement à la réalité du marché. Sans compter que personne ne détient l'absolue vérité, quand il s'agit de fixer un prix. Même pour un produit en parfait état (certains acheteurs n'ont par ailleurs que faire d'un état dit "mint"). Et je ne parle même pas de la dimension psychologique de la chose, où la personne rattache au produit, une histoire ou un sentiment. Il n'existe donc pas un prix unique, correspondant à la valeur d'un objet usagé. On essaie bien d'établir des cotes mais au final chacun fait ce qu'il veut. C'est du reste pour ça qu'on appelle ça des estimations. C'est donc plutôt une fourchette de prix. Et c'est normalement dans les limites de celle ci qu'on négocie.
Bref, une transaction, ce n'est pas l'une des parties qui impose à l'autre. Non, c'est un accord mutuel, suite à des propositions. On propose un objet à la vente et quelqu'un se propose de l'acheter. Et donc négocier, c'est s'accorder sur la transaction. Alors même si l'objet est au centre de celle ci, il est difficile de ne pas évoquer son tarif. Justement, le refus de commercer, donc de négocier, peut aussi être pris pour du mépris. Car cela ne se fait pas sans raison. Enfin l'important c'est surtout que vendeur comme acheteur s'y retrouvent et que ça se passe dans le respect. Car comme les nombreuses anecdotes au dessus le démontrent, ce n'est pas le marchandage qui est condamnable, non, c'est l'abus
PS: Un vendeur qui gonfle volontairement ses prix, pour ensuite faire croire à l'acheteur qu'il lui fait une fleur, ce n'est pas faire un geste, non, c'est se foutre de lui ! Donc pour la confiance, on repassera... Comme quand un vendeur se permet de mentir ou de ne pas être réglo pour arriver à ses fins... Idem ! Du moins, il doit s'établir un climat de confiance entre le vendeur et l'acheteur. Reste que dans la plupart des cas, l'acheteur a plus de raisons de se méfier du vendeur que l'inverse. Car parfois même avec du neuf, on ne sait pas vraiment sur quoi on va tomber. Alors avec l'occasion... Puis c'est l'acheteur qui permet au vendeur de se débarrasser de son objet. Car l'acheteur peut très bien aller voir ailleurs. Le vendeur aussi, bien sûr ! Cependant, il est lui dans une position d'attente. Et s'il met en vente un objet, c'est logiquement pour le vendre. Enfin quand on met tout ça dans la balance, c'est donc le vendeur -même non professionnel- qui doit faire le plus d'efforts. Et le geste commercial, même si rien ne nous y oblige, fait partie de ces efforts là. Puisque quand on doit conclure une transaction, on peut être amené à faire des concessions, d'un côté comme de l'autre.
Commentaire