Envoyé par grigri
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Et j'y suis surtout allé pour mon fils.
Mais à y réfléchir, j'ai compris le "souci" que j'ai avec le MCU.
J'ai été biberonné avec. Je veux dire, avec les vrais comics Marvel.
Ceux des années 70-80, un poil manichéens mais aussi avec des bad guys développés, des personnages torturés...
...Bref, toute cette profondeur qu'on retrouvait à mon sens dans la première trilogie Spiderman, le premier Iron-Man, les séries Marvel Netflix ou encore les premiers X-Men.
Puis qui est passée à la trappe du traitement cinématographique de cet univers depuis une décennie.
#parcdattraction #teamscorcese
Envoyé par KaspeR
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Par exemple, j'avais vu le film DBZ/Broly dans ces conditions.
Et oui, des combats DBZ dans une salle 4DX, ça claque.

Bon à part ça, après plusieurs retours négatifs notamment ici, j'avais hésité à voir Matrix Resurrections.
Mais bon, ça faisait chier parce que Matrix quand même, quoi.
Et puis ce matin, zieutage de l'appli ciné vers 10h30.
Séance en VO à 11h. Je prends un ticket, j'enfile un blouson et j'y vais sur un coup de tête.
Quelle erreur j'aurais fait, de céder aux complaintes mainstream. Et quel pied.
J'irais pas jusqu'à dire que c'était génial, car le dernier tiers est un cran en-dessous. Mais un vrai bon moment.
A chaud, impossible dire ce que j'ai préféré.
- Le revival nostalgique qui fonctionne... aidé par un vrai effort pour se réinventer (non, c'est pas un reboot et tant mieux) et une auto-dérision quasi permanente.
- Car oui, le fait que le film soit une blague, une parodie. Mais qu'il annonce la couleur dès le départ, dès les 1ères scènes.
- Les multiples twists et doutes réguliers sur "mais c'est la réalité là, ou pas ?".
- La prestation surprenante de Neil Patrick Harris.
- Les caméos toutes les 5 minutes, à la trilogie Matrix ou à la culture cyberpunk en général.
- Les petites réflexions philosophiques, parsemées un peu partout.
- La BO inspirée des années 90.
- Le faux reboot du premier quart d'heure.
- Les updates dans l'ère du temps. Par exemple, la foi remplacée par la psychanalyse.
- L'équipe de créas qui caricaturent les attentes du public ("quand les gens pensent Matrix, c'est porno cérébral avec latex et fusillades").
- Le fait que le film ne se perd pas en ré-explication. 10 minutes, c'est réglé.
- La surprise du "nouveau Morpheus".
- Les liens réguliers avec les premiers films, carrément intégrés dans le film.
- Lambert Wilson dans sa posture de boomer caricaturale et assumée.
- La féminisation (pas caricaturale) de pas mal de points, façon soeurs Wachowski...
Alors oui, tout ce que j'ai aimé dans Matrix: Resurrections, c'est aussi un peu ce que j'ai reproché à Spiderman: No way home, en fait.
Il faut croire que je suis plus réceptif à cet univers.
Au niveau des "soucis" de Matrix: Resurrections, j'en vois surtout trois:
- Le charisme du nouvel agent Smith, franchement bof.
- L'ouverture possible vers une suite, qui j'espère n'arrivera pas. Ce serait une madeleine parfaite, autant s'arrêter là.
- Le ciblage du film clairement pas "tout public". En bon nerd geekos ayant grandi dans les années 90s et fan de la trilogie originelle, j'étais à 100% dans la cible. Mais si vous n'êtes pas ce cru, si vous prenez le film au 1er degré ou si vous avez résumé Matrix à des gunfights et des effets spéciaux, alors oui vous serez sûrement déçus.
D'ailleurs, Matrix Resurrections se permet même de se foutre ouvertement de la gueule de ce type de public, régulièrement et jusqu'à la scène post-générique.
Mais c'est vrai que le film a sciemment hyper-réduit son public. La plupart risque tout simplement de passer à côté des multiples références et de la blague, ou de se plaindre de l'absence de CGIs.
Pour moi, on est clairement dans la continuité de l'évolution artistique des Wachowski. Une combinaison qui essaye d'être créative, en combinant le fond et la forme, et surtout en fonction de son époque.
Parce que oui, des gunfights pendant 2h en 2021, je pense quand même que ça aurait moins impressionné.
Le film fait l'effort de se ré-inventer et de troller au risque évident de déplaire. Mais personnellement, j'ai vraiment passé un bon moment.
Je pense que comme pas mal d'autres titres du même acabit (le premier Matrix, The big Lebowski, Fight Club...), beaucoup vont trouver ça naze à sa sortie avant de trouver ça très bien dans quelques années.
Bref, des initiatives ou plutôt des "faux-reboot" comme j'aimerais en voir plus souvent.
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